mardi 9 octobre 2007

Le carnet et "the thirst of love" : difficultés d'un européen en Inde

Bon, journée mouvementée puisqu'hier, j'ai oublié mon petit carnet où j'écris tout dans la salle informatique (ce dont je n'étais même pas sur...). En arrivant au foyer hier soir, je me suis rendu compte que je n'avais pas mon petit carnet ! Du coup, j'étais un peu en stress parce qu'il y a pas mal de choses dedans quand même. Ce qui fait que je n'arrivais pas à m'endormir (et pourtant, j'ai tout essayé, 2000 ans d'histoire, Glenn Gould, et même, en désespoir de cause, les moutons qui sautent la barrière...) Et ce matin, je me suis levé à 7h pour être à 7h30 à l'école au cas où la salle informatique ouvrirait tôt pour être le premier et éviter que quelqu'un ramasse mon carnet. Du coup, le mythe de l'indien qui se lève super tôt est tombé (je sais pas quand il font ce qu'ils doivent faire si en plus ils ne se lèvent pas tôt... Je crois qu'il ne le font pas... Difficile à comprendre ce pays). Je suis donc allé en salle de sport pour me détendre et attendre que ça ouvre (j'ai eu les horaires de la salle info, ça ouvre "entre 9h et 9h30..." J'en peux plus !).

Je suis donc ensuite allé me prendre un petit déjeuner et à l'ouverture (9h40), j'ai foncé dans la salle info mais mon carnet n'y était pas ! Cependant, j'ai été redirigé par le bison futé de passage vers les objets trouvés (4 étages plus bas). Malheureusement, le bureau des objets trouvés n'ouvre lui qu'à 10h30... Je suis donc rentré au foyer prendre une douche (oui, parce qu'il fait assez chaud ici, du coup quand je cours...) et revenir à 11h45 (Parce que je commence à connaitre un peu la notion d'horaires ici et que si quelqu'un avait déposé mon carnet aux objets trouvés il n'allait pas s'envoler. Comme j'avais rdv avec un prof à 11h, ça tombait pas trop mal.

On a donc fait le détour par les objets trouvés avec Natacha, mais on nous a dit de revenir dans une demi-heure parce que le "responsable" n'était pas arrivé (je pense que le désespoir et le découragement se sont sentis dans mon "ah ok, c'est parce qu'on m'avait dit 10h30 et qu'il est 11h50... C'est pour ça, je pensais qu'il serait arrivé..." Ce qui m'a vallu le énième hochement tête sur le coté de la journée qui a ici absolument tous les sens !). Mais je ne me décourage pas et me rends rapidement au troisième étage pour voir si la deuxième responsable de la salle info n'est pas arrivée et lui demander s'ils ont trouvés quelque chose hier. Elle me redirige sans plus attendre vers la sécurité du troisième (un garde qui somnole les trois quarts de la journée).

Elle lui demande de sa voie suave en Hindi (je traduit pour vous !) : "Excusez moi cher ami, n'auriez vous pas récupérer hier dans cette salle un petit carnet hier soir ou celui-ci ne vous a-t-il pas été transmis par un responsable du ménage ?". Le garde la regarde, souris, hoche la tête (on sent qu'il comprend, ils sont super sympa...), il ouvre le tiroir de son bureau rempli de plein de bordel et nous regarde en hochant négativement la tête et en cherchant par acquis de conscience en fouillant le bureau, ce qui me permet de voir mon carnet qu'il écarte nonchalamment, ayant probablement déjà oublié ce qu'il cherchait (ou peut-être que mon anglais n'est pas très bon...). Je m'en empare trop heureux en lui disant que c'est bien ça que je cherchait et remercie mes deux bienfaiteurs (ils sont sympas quand même ces indiens !).

Et nous voilà avec Natacha devant le bureau du prof à 11h pour une petite attente de 20-25 minutes à l'issue de laquelle nous avons l'agréable surprise de constater que le professeur ne nous a pas oublié (une belle journée qui s'annonce !) Bon, c'était assez marrant, il a critiqué notre accent et notre anglais tout du long, affirmant que les anglais préférait travailler avec l'Inde, le Pakistan et le Bengladesh parce qu'ils avaient la langue anglaise en commun et il nous a affirmé très fier que les professeurs d'Audencia reconnaissait tout de suite les professeurs indiens (en présumant que cela était du à la qualité de l'anglais indien que les professeurs français n'arrivait pas à comprendre en raison de leur faible niveau...) Il a pas compris une seule de nos questions et nous a furieusement fait penser au professeur tournesol à force de répondre comme s'il n'avait pas entendu la question. Enfin, on avait été prévenu et nos autres professeurs sont assez bon.

L'après-midi, désœuvrés, nous avons appelé le numéro de bollywood qu'on avait pour essayer d'aller tourner dans un vrai film et boom ça marche ! On insiste sur le fait qu'on veut plus 500 mais 700 rupees maintenant qu'ils savent qu'on est fiable (le producteur paye mille rupees environs, les rabatteurs se prennent la moitié en com, mais si les touristes ne viennent pas, ce qui représente à notre avis environs 60% des cas, ils sont dans la m... vis-à-vis du producteur. Comme nous on est sur, on veut plus, même pour une demi journée). Le mec en stress accepte et on fonce. On s'est retrouvé dans une super boite à faire semblant de danser et avec des acteurs de premier ordre (l'actrice principale surtout) dans "the thirst of love" (non, ce n'est pas un porno, c'est un film quitsch à l'eau de rose à la limite de la comédie musicale comme bollywood en produit mille par an).

Sauf que le rabatteur nous avait accepté si tard parce qu'il ne savait pas comment se rattraper auprès du producteur, mais une heure et demi après qu'on soit arrivé, le producteur, qu'il a du trouver le courage d'aller voir pour dire qu'on était là dans la foule et qu'il fallait donc nous payer lui à fait comprendre qu'il poussait le bouchon un peu trop loin et qu'il allait pas le payer pour des figurants qui faisait deux heures et demi au lieu d'une journée. Du coup le mec nous a dit qu'il n'avait pas besoin de nous... Il avait l'air embêté, mais tu peux pas te fier à ça. Mais bien entendu, on a zéro contrat et on connait personne donc on a gueulé pendant un moment pour avoir au moins 300 rupee (100 rupee par heure en comptant les trajets) mais il nous a expliqué que c'était trop chaud pour lui mais qu'il nous prendrait la prochaine fois pour une journée à 1 000 rupees. On a râlé, mais on n'avait pas le choix... C'était à prendre ou à laisser et je me vois pas écrire à l'ambassade vu qu'en théorie on a pas le droit de bosser. Donc, on est juste resté à se ballader dans le quartier et on s'est fait quand même payer le taxi pour rentrer pour pas avoir trop l'impression de se faire avoir même si à la base, on faisait pas ça pour l'argent. Reste à voir si il va tenir sa promesse... J'ai quand même eu l'impression d'être un peu un rapia de pinailler pour 6€ à un gars qui était en plein stress, mais un contrat, même oral, c'est un contrat (j'ai pas raison ?).

Voilà une petite journée bourrée de caractéristiques indiennes et de notre difficulté à les gérer avec notre culture occidentale... C'est un peu long mais j'aime bien cette histoire !

samedi 6 octobre 2007

France / Nouvelle Zélande : le rugby en Inde

Je le crois pas, j'ai la chaine qui passe le match sur internet, mais sur la télé d'ici, elle passe du foot. J'ai 100 chaines, 6 de sports (2 matchs de foot, 4 matchs de cricket... je hais le cricket !!!!) Et pas ce foutu match !!!!!!! Je suis maudit. Et en plus on perd pour l'instant ! Je me console en faisant des beer pong avec les américains et en bouffant des brot and cheese (le pur parasite quoi...) Ah, et sur internet, ça ne marche pas...

Finalement, j'ai fini en lisant les commentaires live sur internet, et j'ai bien fait vu qu'on leur a mis une branlée (enfin presque...). C'est cool, mais pour la demi-finale, va falloir que je trouve vraiment une solution !

A bientôt !

vendredi 5 octobre 2007

Tournage à Bollywood

En se balladant à Colaba hier soir (Colaba = quartier touristique de Bombay avec les hôtels et les anciens bâtiments coloniaux), nous nous somme vu proposé comme à tous les touristes de passer une journée à faire de la figuration dans les studios de Bollywood. Après quelques secondes d'hésitation (C'est qui se mec ? On voulait faire quoi demain ? Est-ce que ce serait pas mieux de le faire plus tard dans le séjour ?), on a accepté (et, payés 10€ la journée, ça ne se refuse pas !)

Du coup, le lendemain, levé 6h ! Notre "agent" est venu nous chercher et nous sommes partis en train et bus vers des studios au nord de la ville à proximité d'un Bidonville. C'était parti pour une journée d'attente à esssayer les costumes et se ballader un peu dans des studios (mais ils n'étaient pas très actifs ce jour là...) Les filles ont quand même eu à essayer quelques tenues disons "originales"... Et tout ça pour être dans le public d'un pseudo défilé de mode pour une pub de vêtements...

Bonne petite journée un peu crevante donc qui nous a permis de voir un peu comment marchait tout ça. Pas mal de bricolage, des acteurs et figurants qui doivent rester à disposition, des starlettes qui espèrent percer, du matériel vieillissant et des techniciens dont les conditions de sécurité dans lesquelles ils travaillent expliquent paradoxalement (ben quoi, trois ans de prépa littéraire, je peux pas faire comme si ça avait servi à rien !) le fait qu'ils n'aient pas d'assurance ! Enfin, en plus de tout ça, thali délicieux à midi et 500 rupees à la fin de la journée !

A bientôt !

mardi 2 octobre 2007

Voyage dans le nord de l'Inde, 2ième partie !

Depuis trois jours que je suis rentré à Bombay, je me promets sans cesse de raconter la fin de notre petit tour de l'Inde du nord et je remets toujours au lendemain. Alors, je me lance pour ceux qui arrivent le matin au travail sans motivation et qui veulent lire un petit récit de voyage à des kilomètres de là. J'espère que vous en ferez autant pendant mon stage d'Audit comptable...

Souvenons nous (pour ceux qui ont été à la fin du premier mail, moi même je n'en suis plus sûr), le récit s'était arrêté le premier soir à Jaipur (la ville rose) après un trajet de train plus court que l'attente en gare. Visite des temples, du city Palace et ballade dans une ville magnifique surplombée par un fort majestueux. Mais la journée est vite passée et le lendemain, c'est le départ en train (toujours le train...) pour Ajmer ou nous récupérons un taxi (le luxe !) pour Pushkar, petite ville qui entoure un lac sacré. Après les grandes villes que nous avons traversées et leur activité inépuisable, ce n'est pas désagréable de goûter au calme de cette petite ville dont le principale intérêt semble être, à première vue, le coucher de soleil sur le lac, une boisson fraîche à la main sur une terrasse. Fin des visites d'immenses cités abandonnées par manque d'eau sous la forte chaleur (c'est bien aussi...). Sauf que nous découvrons le soir dans le guide l'autre site de la ville à visiter (hormis les boutiques bien sur) : le temple sacré de la femme de Brama, temple perché en haut d'une petite montagne en bordure de la ville que les pélerins rejoignent après une montée annoncée difficile.

Donc, lever 7h le lendemain et départ pour le temple, qui "nous permettra de surplomber la ville et la campagne environnante pour des prises de vue incomparable" (toujours le guide...). Sauf qu'on arrive en bas de la montagne à 8h et qu'il fait déjà une chaleur qui nous inciterait plutôt à retourner là où nous avons observé le coucher de soleil en attendant le fameux couché de soleil... La montée se révèle vraiment difficile mais la vue en haut mérite en effet le détour... Ainsi que le vendeur de boisson fraîche (qui pratique les mêmes prix qu'en bas !?!).

L'après-midi, nous cédons avec Marc à l'envie de partir dans la campagne qui nous entoure et, en bon touriste, nous trouvons des motos à louer pour une petite ballade dans les environs. C'était vraiment sympa,un peu de tranquillité et de calme dans des paysages magnifiques et peu fréquentés. Même si après vérification, ce n'est pas couvert par l'assurance et qu'il a fallu plusieurs fois se jeter dans le bas coté (priorité au plus lourd sur la route). Le lendemain, nous trahissons le train pour le bus, grossière erreur que nous serons malheureusement obligés de répéter par la suite, les trains se faisant plus rare et moins pratiques... Les paysages restent magnifiques dans une région de plus en plus aride très différentes des grandes plaines et des paysages tropicaux que nous avons traversés au début. Et les routes et les suspensions du Bus nous font valdinguer dans tous les sens...

L'arrivée à Jodhpur (la ville bleue) est donc un vrai soulagement malgré la chaleur accablante qui nous écrase. Nous rejoignons notre Guest house et partons pour une rapide visite du palais du Maharadja. Pour la première fois, c'est un peu décevant. Construit au cours du 20ième siècle, on y sent la puissance et l'influence d'une grande famille et les richesses sont en décalage avec le reste de la ville pour un résultat un peu trop tape à l'oeil sans grande originalité (ouais, ça m'a pas trop plus... Peut-être que si j'y avais dormi, les choses auraient été différentes parce qu'il y a une partie hotel de luxe).

La ballade dans la ville était autrement plus sympa comme le foot à la fin avec des indiens sur le terrain à coté de la Guest house (même s'il a fait nuit assez vite et que du coup, à la fin c'était un peu n'importe quoi). Le lendemain, après un tour très touristique dans les villages Bichenoi (visite des artisanats locaux... mais rouler en jeep dans la brousse sur des pistes sa reste un petit plaisirs que je n'aurais pas voulu rater. Et puis bon, je me suis retrouvé à gouter de l'opium sans savoir ce que c'était. Je vous rassure, rien de spécial. je croyais que c'était de l'eau au Gingembre...), nous sommes parti visiter Mehrangar, la forteresse de Jodphur construite par les Rajput. Et pour le coup, c'était vraiment impressionnant, des cours magnifiques et des recoins innombrables, et même un audio guide intéressant(on nous a expliqué trois fois le fonctionnement tellement c'est novateur ici...).

Ensuite, de nouveaux les bus, la visite de Jaisalmer, une ville fortifiée batie sur une montagne au milieu d'un paysage désertique (13 cm de pluie par ans), le safari à dos de chameau dans le désert du Thar avec les Camel man qui nous parle de la situation difficile dans cette région qui survit grâce au tourisme. Et de nouveau le bus , mais le bus sleeper... C'est à dire avec des couchettes au-dessus des sièges qui ressemblent étonnamment à des cercueil pour un voyage de nuit un peu angoissant compte tenu des secousses et de l'état du conducteur à l'arrivée. Enfin, arrivée à Udaipur, une autre ville construite autour d'un lac est très apaisante et beaucoup moins aride que les villes traversées ces derniers jours. Rencontre d'un québécois visitant l'Inde à moto pendant un an, repos dans une superbe Guest House et retour à Bombay en sleeper... 14h de trajet annoncé, 24h à l'arrivée suite à des pannes à répétition et une heure et demi de retard au départ... Encore des paysages magnifiques dans les montagnes luxuriante d'Udaipur en cette saison, contrastes entre ville et campagne, riche et pauvre tout au long de la route. Petite anecdote significative parmi tous les moments étonnants : confronté à un embouteillage sur la quatre voie sur laquelle nous étions, notre chauffeur à choisi de traverser la route pour prendre la bande d'arrêt d'urgence à contre-sens en klaxonnant à toute force pour faire s'écarter les conducteurs qui roulait dans le bon sens...

Nous voilà de retour à Bombayoù nous avons tout à découvrir encore même si la vie y est plus facile que dans le nord.

Voilà, j'attend de vos nouvelles pour ceux que je n'ai pas eu depuis longtemps et j'espère que tout va bien pour vous où que vous soyez.

A bientôt !

dimanche 16 septembre 2007

Voyage dans le nord : Première partie !

Premier message sur ce blog fraichement créé (merci Céline !), mais message de feignant comme beaucoup s'en rendront compte... En effet, j'étais devant un dilemne : le but de ce blog pour le moment est de raconter mon voyage en Inde, mais je ne voulais pas revenir en arrière et tout reprendre alors que certains événements sont déjà vieux. C'est pourquoi, j'ai décidé de simplement reprendre les mails collectifs qui ont spamés gentiment vos boîtes et des les réintégrer ici (en trichant sur la date d'envoi pour faire plus authentique et que tout le monde s'y retrouve... mais aussi en ajoutant des photos, dont vous pourrez retrouver l'intégralité sur mon profil Facebook ! Je n'arrête pas je vous dit !) Mais après ça, je tâcherai de mettre à jour régulièrement ce site pour ne plus vous imposer de relectures fastidieuses ! J'ai quand même corrigé quelques fautes, mais chercher bien, il en reste...

Exercice obligatoire du voyage à l'étranger de nos jours : le mail collectif ! C'est assez nouveau pour moi alors j'attend de la compréhension de votre part et n'hésitez pas à répondre pour recevoir un mail personnalisé pour ceux que je n'ai pas eu depuis longtemps. Les 15 prochains jours risquent d'être encore un peu agités mais après je suis de retour a Bombay où j'ai internet dans ma chambre donc je serai prêt à entendre vos récits et à vous abreuver des miens... Comme vous êtes plusieurs a lire, ca risque d'être pas mal descriptif alors n'hésitez pas a sauter des passages...

Ca fait maintenant 16 jours que je suis arrivé en Inde avec les deux autres filles qui participent a l'échange. Les 4 premiers jours nous sommes restés a Bombay pour nous installer et nous adapter un peu à la ville. Les adresses de nos logements étaient fausses, on a pris l'habitude de prendre les Bus en marche, de négocier chaque roupie (deux centimes d'Euro) et d'attendre cinq heures pour un rendez-vous finalement reporté au lendemain. J'ai été une première fois chez le medecin pour un traitement anti palu qui s'est révéle un peu fort (500 grammes de chloriquine par jour au lieu de 100, et jusqu a 1500 certains jours... Il semblerait qu'il s'agisse du traitement d'une crise de Palu et non de prévention. Du coup, je vais bien mais j'ai réduit les doses après vérification sur internet...).

La veille de notre départ pour notre petit tour touristique ( les cours ne reprennent que le 15 octobre au Welingkar institut... La vie étudiante...) On a assisté a un festival avec les élèves de Welingkar. On est parti dans des camions a bestiaux pour 2 heures de routes. Un concours de pyramide humaine s'est déroulé sur une place noire de monde, une foule déchaînée où tout le monde écrasait tout le monde. C'était démentiel. Le soir, on a cherché un hotel pour Marc, qui nous a rejoint pour le mois de voyage... On s'est enfoncé de nuit dans des quartiers de plus en plus pauvres pour essayer de lui trouver une chambre pour la nuit. A côté de nos quartiers relativement privilégiés (meme si j ai des poules et des cochons dans ma rue et des gens qui dorment par terre dehors...) Le choc etait bien présent. Depuis, on fait tous les sites de l'Inde du Nord (enfin pas mal) au rythme des trains et des Bus, en fonction de la chaleur...


Première étape avec les temples Mogols de Khajurâho et les chutes de Sarna. Le harcèlement commercial a commencé dès la descente du Bus récupéré apres 15 heures de train couchette. jusqu' ici, les rencontres avec les indiens étaient intéressantes parce que désinteressées (A Bombay, dans le train... ). Avec le début du circuit touristique, les choses se sont corsées, la contrepartie des beautés qu' on decouvre. J ai conduit mon premier Rickshaw au retour des chutes de Ranee. Ensuite, de nouveau le Bus (5 heures) a travers la campagne indienne (village sans électricité...) pour rejoindre la gare de Mahoba de nuit avec 4 heures d attentes. les échoppes a la sorties, les quai couverts de gens qui dorment et les insectes partout. Arrivée au matin à Varanasi/Benares dans un hotel avec une vue de fou sur le Gange. Visite des magasins de soie dans la vieille ville, ballade en bateau sur le Gange (un peu chaotique, Marc a été obligé de ramer pour aider a remonter le courant) pour le lever du soleil dans une ville entre tourisme et spiritualité. Visite de Sarna ou Buddha a fait son premier discours...

Et de nouveau le train a travers les campagnes ponctuées de tas de briques impressionnants (retard de seulement deux heures à l'arrivée, notre meilleur score pour l instant) pour rejoindre Delhi. Visite de Dehli plutôt sympa (Safdarjand et Humayun tomb, Mosquée Jama Masjid, Red Fort...) même si je me suis fait piquer mes tennis à la sortie de la grande mosquée ( j'ai des claquettes violettes magnifiques maintenant...) On a quand même profité du retour dans une grande ville pour prendre le bus et manger un mac do pour tenter de faire reculer l'inéluctable même si la cuisine indienne est plutot sympa (quoiqu'un peu épicée pour mon palet de breton, et le beurre salé est carrément inexistant).

Enfin, le clou du spectacle pour le moment, la visite d'Agra : La cité perdue de Fatehpur Sicri (deux heures de Bus dont une et demi à attendre qu'une piste soit dégagée. Notre chauffeur, consciencieux, a voulu forcer le passage mais quand le bus a manqué de se renverser dans la rivière qu'on longeait, il a abandonné la partie et est descendu voir ce qu'il se passait sans bloquer le frein a main, si bien qu'on a commencé à reculer vers le fossé d un mêtre de l autre côté de la route. Heureusement, son collègue est remonté rallumer le moteur au moment où tout le monde se levait pour essayer de sortir avant la chute), le taj mahal et le fort d Agra. Niveau monument, on en prend vraiment plein la vue et ça nous laisse le temps de nous ballader dans les rues et même de faire la sieste aux heures les plus chaudes (un peu tout le temps pour moi, pas un petit crachin depuis le debut du voyage....) Voila, maintenant, on est a jaipur, la ville rose, et on commence les visites demain ( ce matin, on a attendu le train cinq heures sur le quai, le temps de se faire piquer nos bananes par un singe et de créer un attroupement d'indiens qui nous regardaient jouer au Wist).

Bon, c'est un peu long mais je crois qu'il y a l'essentiel mis a part les photos et l'ambiance ( l'essentiel quoi...) Si vous voulez en savoir plus, je ne désespère pas de réussir a faire un blog au retour (et ben ça, c'est fait mais vous n'en savez pas tellement plus pour l'instant...) et c'est toujours possible d'obtenir un mail perso avec les détails qui vous intéressent en échange de vos récits a vous.

A bientôt,

Fabien